Carcassonne Le mardi 3 novembre 2020

Le besoin de laisser une empreinte me conduit à dire que :

Je suis Jean-Pierre ESTELLON né le 24 août 1938 à Oran.

2ème enfant d’une fratrie de 4 enfants, je ne suis pas issu d’une grande famille. Je n’ai pas vécu dans une ambiance de vieux meubles cirés.

Très tôt, j’ai été passionné par le patrimoine et les vieilles pierres usées par les siècles. Si bien que l’histoire, la petite et la grande, m’a vite intéressé. Et pour moi, déjà posséder par exemple de vieilles monnaies royales, faisaient que je touchais matériellement parlant l’histoire. Je considérais avoir entre les mains des messages historiques.

Tant et si bien qu’au tout début des années 60, mon travail de releveur encaisseur (EDF) me permettait d’entrer dans toutes les maisons et je découvrais dans les villages de très beaux intérieurs anciens qui me parlaient et qui correspondaient exactement à ce que j’aimais.

Ç’en était fini, j’étais définitivement fixé sur mes goûts et je n’ai jamais varié, fidèle à mon instinct.

Dans mon délire et mon ambition, j’envisageais l’achat d’une parcelle de terre avec l’argent gagné pendant mes deux ans de guerre en Algérie alors que j’étais jeune marié. Je finis par jeter mon dévolu sur une parcelle de 5000 m2 protégée au nord par le ruisseau Saint-Estève.

La providence à voulu que celle-ci était en vente et j’intervenais auprès du propriétaire le Comte Hubert d’Espéronat qui lui, la détenait du propriétaire du château Monsieur Sire de Calmes.

C’était bien ça, j’étais dans mes rêves et rien ne m’arrêtait, il fallait que je le veuille, c’était au tout début des années 60, j’étais dans mon élément.

L’acquisition de cette parcelle, point de départ de mon ambition pour l’époque, fut aussi le début de beaucoup de soucis quant à la réalisation des plans, du choix des entrepreneurs, des devis, du financement de la maison. Nous étions au début des années 62…. Et je n’avais que 24 ans.

Il fallait que j’accomplisse quelque chose, c’était mon désir et j’étais si bien accompagné par mon épouse qui partageait mes goûts pour le patrimoine et les vieilles pierres. Elle-même étant née dans la cité de Carcassonne et ayant vécue dans une magnifique maison médiévale très proche du palais épiscopal, son terrain de jeux.

Au fil du temps qui passait, je ne pouvais plus supporter le feu du neuf de ma maison. C’est comme ça que nous nous mimes à acheter de vieux meubles, vieux tableaux, statues, vitraux pour donner du poids à notre demeure.

Si je me suis accompli de cette façon, ce n’est pas par souci d’apparat puisque mon caractère m’a toujours prédisposé à la discrétion.

Merci ma destinée.

Fait le 18ème jour du mois d’août de l’an de grâce 2020.

Mes remerciements à Yaïza et à Benoît pour leur aide et leur talent